Laure Enza est un auteure passionnée, capable de passer du feelgood au fantastique avec la même énergie. Dans cet entretien, elle nous parle de son parcours, de son rapport à l’autoédition et d’un de ses derniers romans L’hirondelle qui cherchait le printemps.

Je suis tombée sur cette autrice récemment, au gré de mes pérégrinations sur les réseaux sociaux. Je la croisais partout. Surprise par son énergie, j’ai eu envie de faire sa connaissance, ce d’autant que Laure Enza est très éclectique dans son écriture. Rendez-vous a été pris et je l’ai rencontrée en visioconférence.

Je n’ai pas été déçue. J’ai rencontré une femme simple, enthousiaste, mais sereine, qui fonctionne à l’instinct et ne s’embarrasse pas de conseils de professionnels du marketing pour gérer la promotion de ses livres. Au fond, l’essentiel pour elle, c’est d’écrire et d’être lue, parce que c’est sa passion.

J’ai aussi pris plaisir à lire l’un de ses derniers livres « L’hirondelle qui cherchait le printemps », un roman feelgood, comme j’aime en lire de temps en temps.


Quand et comment as-tu réalisé que l’écriture ferait partie de ta vie ?

Laure : Je crois, quand j’étais enfant. J’étais passionnée de lecture. Dès que j’ai pu, j’ai commencé à écrire mes propres textes. Dès le CP, je racontais que je deviendrais « maîtresse » et écrivain. 

Qu’est-ce qui t’a décidée à te lancer dans l’autoédition, après ton expérience en maison d’édition ?

Laure : Comme tout le monde, j’ai commencé par démarcher des éditeurs (en 1986 ah ah, puis en 2010). Je me suis lancée dans l’auto-édition quand j’ai découvert que ça existait. Un peu tard, en 2018. J’ai participé au concours des Nouvelles Plumes (le roman romantique, 2018), je n’ai pas gagné mais les bons retours d’un jury anonyme m’ont motivée pour éditer ce roman moi-même.

À quoi ressemble une journée d’écriture et de promotion « typique » pour toi ? Et au niveau de la semaine ?

Laure : Quand je suis en phase d’écriture, je peux écrire 8 à 10h par jour, un premier jet peut me prendre un mois à ce rythme. Bien sûr, ce n’est qu’un tiers du travail pour un roman, il y a la phase de maturation, où je pose seulement des idées, des personnages, des ébauches de plans, etc., puis la plus grosse phase est la correction-réécriture, qui dure bien 2 ou 3 mois entre les différents retours des bêtas et correctrice.

Pour ce qui est de la « promotion », j’essaie de me borner à 2h de RS (pour ma communauté virtuelle) par jour et des salons presque tous les week-ends (pour ma communauté en chair et en os). Je suis une grande bavarde, j’adore communiquer, créer, inventer, dessiner, photographier, (créer des visuels, des booktrailers, ça me passionne et ça prend du temps), du coup, je dois me limiter pour que cette activité n’empiète pas trop sur mon écriture.

Comment passes-tu d’un genre à l’autre ? Est-ce parfois un défi de concilier toutes ces envies d’écriture ?

Laure : Je n’écris pas plusieurs genres en même temps, je passe de l’un à l’autre comme la lectrice éclectique que je suis passe d’un livre à l’autre dans des genres variés, voire opposés.

Qu’est-ce qui t’a inspirée pour écrire L’hirondelle qui cherchait le printemps ?

Tout d’abord, la rencontre avec une femme extraordinaire: je me suis dit, il faut que j’écrive un roman où elle sera un personnage. C’est un personnage secondaire, mais comme dans presque tous mes romans, je leur accorde une grande place (et je les préfère parfois aux héros). Ensuite, pour l’histoire de fond, les difficultés de la narratrice avec son passé et la justice, j’ai voulu témoigner (à mon petit niveau) d’une histoire vraie (avec l’accord des personnes concernées) et révoltante où la « justice » dans les affaires de petite enfance est souvent cruelle et injuste. Bien sûr, comme c’est un roman feel good, je ne m’appesantis pas sur cet aspect, mais j’avais envie de témoigner.

Comment travailles-tu tes personnages pour les rendre si attachants ?

Laure : Je ne sais pas. Je m’y attache moi-même?

Quel message ou quelle émotion espères-tu que les lecteurs retiennent de ce roman ?

Laure : Je brode souvent autour d’un même genre de message dans mes romans: tout d’abord, ne pas se fier aux apparences, ne pas juger une personne avant de savoir par où elle est passée (c’est pourquoi presque tous mes romans offrent des flash-back pour découvrir ce qui a poussé le personnage à devenir ce qu’il est). Ensuite, mon message le plus important est le besoin de résilience, la volonté de rester optimiste, de trouver des solutions, de dépasser une situation qui ne nous convient pas. Cela, avec des ressources inattendues, et grâce aux rapports humains, c’est un domaine que j’adore étudier et mettre en lumière.

Propos recueillis par Sylvie Guggenheim

Retrouvez Laure Enza sur son site internet


Une réponse à “Rencontre avec Laure Enza, autrice autoéditée feelgood, aux genres multiples”

  1. Avatar de Laure
    Laure

    Merci pour ce super moment !

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