Après vous avoir présenté les protagonistes de la trame principale, voici les figures du passé qui façonnent l’histoire. En bonus, deux personnages mystérieux et fondamentaux qu’il vaut mieux découvrir après avoir lu le roman, car ils en sont les clés.

Marguerite, la voix du journal
Marguerite est l’autrice du journal de 1939, inspirée par ma propre grand-mère, infirmière missionnaire au Gabon dans les années 30. Comme elle, Marguerite part en Afrique (au Zatanga, pays fictif) avec la certitude de “sauver” des âmes, mais la réalité africaine bouleverse ses certitudes. Séduite par la beauté des coutumes et de la nature, frappée par la misère et la mortalité infantile, elle vacille.
Lorsque sa fille Louise tombe malade et que la médecine européenne la condamne, Marguerite se tourne vers les soins traditionnels. Ce choix la fait basculer dans une quête spirituelle troublante qui l’éloigne de son mari, de sa foi et d’elle-même.
Elle est le point de départ du roman, avec le vol de la statuette.
Jean, l’ombre de la foi
Époux de Marguerite et chef d’équipe de la scierie missionnaire, Jean est un homme de conviction, apprécié pour son sérieux et son engagement. Il est même celui qui cherche à dénoncer un trafic de bois organisé par un missionnaire et le directeur de la scierie.
Pourtant, derrière cette image droite, il cache un secret qui pèse sur son couple et sur sa foi. Ce silence, plus encore que ses absences, creuse un fossé irréversible entre lui et Marguerite.
(Ce n’est qu’à la fin du roman que certains indices permettent d’entrevoir la nature de ce secret…)
Lala, entre deux mondes
Inspirée d’une nourrice qui a marqué l’enfance de ma mère, Lala est une figure aimante et rassurante. Chrétienne convertie mais restée attachée à certains rituels, elle incarne le tiraillement entre deux univers.
C’est elle qui pousse Marguerite à consulter le Grand Sorcier pour sauver Louise, avant de se rallier finalement à Jean. Son parcours illustre le conflit entre tradition et évangélisation, au cœur de l’histoire.
Les personnages de l’ombre
Galorna, le passeur
Membre d’une société secrète zatangaise, Galorna apparaît comme un sauveur lorsqu’Ariane, Lionel et Louna sont en danger. Doté d’un pouvoir hypnotique, il protège les porteurs du Touliou, cette statuette sacrée qui réveille les forces occultes. Ambivalent, il oscille entre guide protecteur et figure inquiétante. Est-il un allié ou un manipulateur ?
Kaloumi, le tyran sous emprise
Chef de la faction armée la plus puissante du Zatanga, Kaloumi règne par la terreur. Sans ami ni épouse, il abuse de son pouvoir, obéissant aveuglément à sa mère Biba. Celle-ci lui a inculqué l’idée qu’il est héritier du trône, petit-fils du roi Onoungé I.
Enfant de la forêt, autrefois fasciné par les léopards et les mythes, il a renoncé à ses rêves pour une soif de domination sans limite. Lorsque le Touliou réapparaît, il n’a qu’une obsession : s’en emparer, quel qu’en soit le prix.
Voilà donc ces figures du passé et de l’ombre, qui nourrissent la trame de La restitution et en révèlent les zones secrètes.
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